Quand Mademoiselle Voyage en beauté m’a proposé, il y a maintenant un mois, de voir Taj Mahal, le nouveau film de Nicolas Saada, je ne pensais pas que celui-ci aurait une résonance aussi particulière aujourd’hui…

Tourné l’année dernière, le film retrace l’histoire vraie d’une française de 18 ans prise dans l’attaque de l’hôtel Taj Mahal pendant les attentats à Mumbai en Novembre 2008, au cours desquels 164 personnes furent assassinées. L’idée du film est née de la rencontre de Nicolas Saada avec cette jeune fille et de sa volonté d’épouser le strict point de vue de la victime.

Taj Mahal nous emporte dans une ambiance haletante où le spectateur angoisse en même temps que Louise, l’héroïne interprétée par Stacy Martin.
Enfermée, seule, dans sa chambre d’hôtel durant toute l’attaque, elle a pour seul lien avec l’extérieur son téléphone portable auquel elle se raccroche, tentant de trouver la force de survivre auprès de ses parents désemparés.

Porté par le jeu très juste des acteurs, l’émotion est palpable au fil des événements rendus invisibles par le huis clos créé dans la chambre de Louise.

La lumière et la musique du film invitent à une immersion rapide en mettant en exergue l’Inde comme on a peu l’habitude de la contempler.

La production du film s’est demandée si dans cette période éprouvante que nous traversons tous, il y avait de la place pour ce film, si distancé soit-il, quitte à en repousser la date de sortie. Elle a néanmoins pensé que face à l’obscurantisme, à la terreur, à l’indicible, le Cinéma est là pour ouvrir au dialogue et nous permet dans ces moments difficiles de regarder le monde tel qu’il est…

SYNOPSIS :
Louise a dix-huit ans lorsque son père doit partir à Mumbai pour son travail.
En attendant d’emménager dans une maison, la famille est d’abord logée dans une suite du Palace Taj Mahal.
Un soir, pendant que ses parents dinent en ville, Louise, restée seule dans sa chambre, entend des bruits étranges dans les couloirs de l’hôtel.
Elle comprend au bout de quelques minutes qu’il s’agit d’une attaque terroriste.
Unique lien avec l’extérieur, son téléphone lui permet de rester en contact avec son père qui tente désespérément de la rejoindre dans la ville plongée dans le chaos.
Sortie du film, le 2 décembre.

 

© photos Bac Films

LaVerte

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